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oïdium et mildiou, ensemble sur tomate


Dès les premiers jours de septembre, notre petite population de tomates a subi une attaque cryptogamique à laquelle nous n'étions pas préparés. Des symptômes, que nous avons attribué à un oïdium ("powdery mildew"), nous n'en avions jamais observé sur tomate ni dans les pays tropicaux ni dans cette Ile de France. Depuis peu de temps, nos potirons et nos petits pois avaient montré de tels symptômes foliaires, taches poudreuses blanches bien circulaires pour les premiers et moins caractéristiques pour les seconds. L'examen microscopique a confirmé la présence de conidies ellipsoïdales hyalines produises en chaine, à rapporter au genre Erysiphe ; les rameaux conidiogènes nous font opter plutôt pour le type cichoracearum que pour polygoni. Le Phytophthora infestans a fait son apparition quelques jours plus tard après nos premières pluies d'automne précoce et un affaiblissement des températures, soit le 8 septembre (Cf photo 6)




oïdium de la tomate, symptôme avancé ; la partie centrale du thalle jaunit  oïdium de la tomate ; symptôme juvenile

 oïdium du potiron  oïdium du potiron

oïdium de petit pois premiers symptômes de mildiou

Nous nous sommes proposé de pratiquer suffisamment de mesures pour nos trois partenaires Lycopersicon, Pisum et Cucurbita afin d'affirmer ou non une identité morphologique de chacun des trois oïdium, mais, à première vue, les différences ne paraissent pas significatives.

oïdium de la tomate oïdium du potiron oïdium de petit pois


Une recherche simple sur la toile nous a appris que le catalogue de l'INRA (http://www.inra.fr/hyp3/pathogene/index.html) ne mentionne que Leveilla taurica comme agent d'oïdium de la tomate. Néanmoins, un nouvel Oïdium défini comme lycopersici a été décrit par le Professeur Mohamed BESRI au Maroc il y a quinze ans ( http://www.agricole1.com/principales-maladies-cryptogamiques-la-tomate-lutte) , différent à plusieurs titres du L.taurica (symptômes foliaires non poudreux, morphologie des conidies, et situation interne au phylloplan de son thalle).

"En plus d'Oïdiopsis taurica ,Oïdium lycopersici est la deuxième maladie d'Oïdium de la tomate récemment introduite au Maroc. Son apparition au Souss-Massa a été faite lors de la compagne agricole 1994-95.
Symptômes :
Le champignon Oïdium lycopersici produit des masses poudreuses blanches à la fois sur les deux faces de la feuille. Le champignon peut s "attaquer à des feuilles se trouvant à n'importe quelle hauteur de la plante. Ceci le différencie de l ' Oïdiopsis taurica dont l'attaque progresse de la base vers le haut de la plante. Bien entendu les symptômes d' Oïdiopsis taurica se caractérisent par des taches chlorotiques couvertes par un duvet blanchâtre à la face inférieure des feuilles.
Biologie du champignon :
Oïdium lycopersici ne semble pas avoir des exigences climatiques particulières. Une fois la maladie est installée dans la culture, elle y reste jusqu'à la sénescence des plantes. Cependant au Souss-Massa, la maladie est particulièrement sévère sur tomate primeur en début de culture c'est à dire du mois d'août au mois de novembre.
Moyens de lutte :
Si l'effeuillage est une pratique culturale utile contre l' Oïdiopsis taurica, il ne l'est pas contre l' Oïdium lycopersici vu l'aspect généralisé de l'attaque sur la plante. De plus il s'avère que l' Oïdium lycopersici est résistant aux traitements fongicides normalement efficaces contre l'Oïdiopsis taurica. Des études de la gestion phytosanitaire de l'Oïdium lycopersici sont nécessaires afin de réduire le nombre de traitements actuellement utilisés contre ce champignon.
Les dégâts dans ce pays sont très importants.

Au canton de Vaud en Suisse, ce champignon est signalé en 2002, par l'Office Technique Maraîcher ( http://www.legumes.ch/public/index.php?cid=100&articleid=536")

"Quelques cas d’oïdium ont été repérés en parcelles, mais d’une façon générale, la maladie est bien maîtrisée. Néanmoins, une surveillance s’impose ; en effet, les conditions climatiques actuelles avec des températures comprises entre 20°C et 25°C associées à une hygrométrie de 50% à 70% sont idéales pour son développement. Il est primordial de mettre en place des suivis réguliers dans vos serres afin de repérer les premiers symptômes ; en effet, une fois déclarée, la maladie est difficile à contrôler."

En France son introduction est signalée dès l'année 2010 ( http://www.aquitainagri.net/PUBLICATIONS/BSV/bsv%20Maraichage/BSV%20N%b08-Maraichage-PDT-21.04.2011.pdf) et (http://www.aquitainagri.net/publications/bsv_legumes_2011.html). Les responsables de la Protection des Végetaux semblent préoccupés par cette nouvelle maladie de la tomate, dont le contrôle n'est pas régulièrement garanti. retour page d'accueil DomTomConnection: Annuaire des sites des DOMTOM