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Nous avons suivi avec étonnement des dégâts de mineuses des feuilles sur l'oseille commune (Rumex acetosa L.) dans notre potager.
Les signes se sont manifestés dès le début de la saison jusqu'à l'arrière saison (avril à octobre). Ce sont de très larges taches, translucides, où la feuille parait plus terne. Ce qui est le plus remarquable tient en leur dimension : en effet, elles peuvent se développer sur la moitié ou même sur les 3/4 du limbe, franchissant parfois la nervure principale. On comprend bien que la cuticule des feuilles a été décollée des parenchymes inférieurs et que ces taches sont alors des sortes de loges où se cachent un petit ver assez visible. Des petits amas brunâtres, dispersés sur les bords des taches, peuvent être attribués aux déjections des larves.
Nous pouvions nous attendre à ce que les responsables des dégâts soient des mouches mineuses des feuilles, ainsi que nous étions accoutumé avec les dégâts sut tomate et laitue. Et en fait nous en avons fait la démonstration avec des essais d'élevage.
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Toutefois, les essais d'élevage des larves présentes dans les feuilles parasitées nous ont surpris par les résultats : en effet, si certains essais ont fourni des petites mouches (photo), d'autres nous ont montré des petits microlépidoptères.Ayant rejeté une explication d'artefact (contamination au cours de la mise en cage), nous avons repris l'examen approfondi d'une part des larves in situ et d'autre part des stades post-larvaires. |
En conclusion, le ravageur n'est plus une seule espèce, mais deux, soient des larves de mouche mineuse, soient des larves de microlépidoptères. Il nous faut donc modifier le titre de cet article et écrire non plus "ou" mais mouches mineuses "et" microlépidoptères.
Il nous apparait que les mines peuvent se distinguer en mines très larges et en mines d'allure serpentine. Les premières seraient à rapporter aux larves du microlépidoptère et les secondes à celles de la mouche mineuse .
Une recherche approfondie auprès de sites spécialisés nous a conduit à http://aramel.free.fr/INSECTES13-01.shtml/, concernant les microlépidoptères ;
l' hypothèse microdiptère non Agromyzide , à savoir Pegomya solennis (voir page 15-17) citée par l'auteur sur Oseille, pourrait être retenue.
Quant au microlépidoptère suspecté, l'auteur publie des images d' Ectodemia quercifoliae (Nepticulides) cité par l'auteur sur Quercus.
Comment contrôler le ravageur? Le plus simple et le moins polluant (abstention de produits phytosanitaires) consiste à lutter par voie physique contre la population même des insectes : cela consistera à récolter régulièrement et en totalité les feuilles, dès l'apparition des symptômes ; les larves seront éliminées et n'ont pas eu l'opportunité de quitter leurs niches pour rejoindre le sol et passer su stade nymphe.
Ainsi le cycle de reproduction sera interrompu.
Mais si quelques larves avaient échappé, leurs pupes pourraient renouveler le cycle.
Il ne nous semble pas que d'autres hôtes dans le potager soient concernés par ces larves mineuses.
La surveillance très régulière est donc nécessaire. La récolte totale des feuilles du massif d'oseilles devrait alors, à notre avis, nous obtenir la disparition des dégâts.