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     La maladie des feuilles grises de la chicorée

     Les feuilles apparaissent blanchâtres à grises. Ce symptôme est visible sur les feuilles âgées : il ne s'agit pas de taches, mais une décoloration de la marge extérieure. Examinée à la loupe(photo n°2), cette zone est marquée de sillons plus ou moins larges, manifestement "à l'intérieur" de la feuille. Tout-à-fait analogues aux "mines" que l'on connait par exemple sur les feuilles de tomate, mais ils sont moins apparents et mieux visibles à l'examen des feuilles par transparence . Les chicorées selon l'âge peuvent être atteintes sur une, deux ou trois feuilles, ce qui nuit gravement à la production de la parcelle cultivée. Ces dégâts sont observés apparemment sans relation avec la saison, nous les avons constatés en effet en avril et récemment en novembre.
     Les symptômes observés font penser à un dégât de larves "mineuses de feuilles"; bien que moins nets que ceux observés sur tomate, aubergine, concombre ou haricot, l'examen à la loupe des feuilles fait apparaître sur les échantillons récoltés soigneusement en sachet de plastique, la présence de petites larves vermiformes jaunes, d'environ 2 mm de long, plutôt renflées, émergeant des galeries du mesophylle. Cette émergence correspond à l'approche du stade nymphose. L'abondance des galeries sur les feuilles entraine la destruction progressive de ces organes. Le nombre de larves observées sur une feuille, peut atteindre 5 individus, ce qui est une indication minimale de la population parasite.
L'élevage des mouches a été tenté à partir d'échantillons de feuilles malades. Une vingtaine de larves ont été capturées et transportées sur quelques feuilles saines placées dans un flacon plastique (photo n°4). La "sortie" des mouches (photo n°6) a été observée après un délai de 7 à 8 jours, d'où nous inférons une durée de nymphose inférieure à 7-8 jours.


     Le bilan de cette expérimentation a été d'abord de démontrer le fondement de l'hyptothèse. Ensuite,l'identification du ravageur semble à notre portée. Nous devrons par des consultations de bibliographie et des expérimentations analogues pour les autres cas de mineuses de feuilles prévalents en Guyane, nous assurer de l'identité ou non avec d' autres mineuses de feuilles de légumes (tomate, concombre, haricot) ou autres plantes hôtes observées (arachide, Lantana sp.).
     Il nous restera encore quelques études et réflexions avant de proposer une stratégie de contrôle de cette affection des chicorées en Guyane. Nous espérons donner prochainement une suite positive à cette note d'information. Nous souhaitons que nos lecteurs nous donnent leur avis.
     bibliographie : Sur le site de l'INRA BLANCHARD donne une description détaillée de la mouche Liriomyza huidobrensis Les dimensions biométriques qu'il donne correspondent à peu près à celles que nous avons observées : toutefois la durée de la nymphose que nous avons obtenue est plus courte.
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