L'examen microscopique d'échantillons de feuilles de vigne Vitis vinifera
qui nous ont été soumises, provenant de Macouria, pour identification probable de mildiou, nous a convaincu de l'exactitude
du diagnostic au champ. En effet, des taches foliaires brun-rouge rapidement confluentes et des petites
efflorescences blanc-grisâtre observées sur le revers des feuilles
au niveau des taches constituent les symptômes les plus courants de la maladie du mildiou de la vigne .
Ces fines houpettes sont à l'origine de l'autre nom de la maladie "rot-gris". Elles sont constituées par des bouquets de
minuscules
filaments aériens du champignon Plasmopara viticola , les conidiophores qui portent les organes de dissémination
(conidiocystes syn. conidies).
Les conditions extrêmes de température convenant au Plasmopara viticola sont 11°_30°, avec 25° pour l'optimum de croissance.
Contrairement à deux autres Peronosporales bien connues sur plantes maraîchères, Phytophthora infestans et
Pseudoperonospora cubensis, responsables respectivement des mildiou de la tomate et des cucurbitacées, pour lesquels
le seuil thermique de 20° peut être admis comme un maximum, celle-ci peut donc survivre en Guyane.
Nous nous proposons en conséquence de visiter les quelques plants de vigne de Guyane pour enquêter de la prévalence de
cette Peronosporale. Il est évident que ce champignon, ennemi n°1 de la vigne en Europe, ne peut représenter
un même danger dans notre département en raison d'une part de l'extrême rareté de la plante hôte et d'autre part du caractère
d'unicité
de la vigne comme plante-hôte.
Sa détection, en raison de sa place importante dans la taxonomie, représente néanmoins
une étape importante dans la mise en évidence de la
biodiversité des micromycètes en Guyane.
Nous présentons nos vifs remerciements à Mr Shango ALADJI à qui nous devons les échantillons.
A consulter : http://www-ipm-vigne.enitab.fr/Maladies/maladies_nc.htm